Rupture de coiffe dégénérative
La tendinopathie de la coiffe des rotateurs non traitée, médicalement ou chirurgicalement, peut évoluer vers une rupture de la coiffe des rotateurs.
Le tendon le plus fréquemment atteint est le sus-épineux.
Le bilan d’imagerie par radiographie et échographie permet de confirmer cette rupture, mais un examen complémentaire est nécessaire.
L’arthroscanner permet de préciser la topographie, la taille de la rupture et la trophicité du muscle.
Toutes ces données sont indispensables pour décider de la possibilité et de l’intérêt d’une réparation tendineuse.
Avant 60 ans, une rupture de coiffe doit être opérée, pour éviter l’aggravation et l’évolution vers l’arthrose.
Entre 60 et 70 ans, une rupture complète de la coiffe des rotateurs peut être opérée, surtout si elle entraîne des douleurs, une perte de force ou une perte de mobilité.
Après 70 ans, l’indication opératoire doit être discutée en fonction de l’activité du patient et la persistance de douleur après un traitement par infiltration associé à de la rééducation.
L’objectif de l’intervention, réalisée par arthroscopie (caméra intra articulaire) est de réinsérer le tendon sur le trochiter (humérus).
Elle est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locorégionale avec une sédation si nécessaire.
Dans 90 % des cas, le patient conserve une écharpe simple pendant 10 jours après l’opération. La rééducation avec le kinésithérapeute est débutée immédiatement et l’épaule peut être sollicitée pour les actes de la vie quotidienne.
Dans 10 % des cas, si la rupture est importante et rétractée, le patient conserve une attelle d’abduction pendant trois semaines. La rééducation sera alors débutée uniquement pour les mouvements passifs.